Bilan 2020 de l'IFRECOR

Publié le 1 octobre 2021 — Modifié le 12 octobre 2021

L’IFRECOR a dressé le bilan 2020 de l’état de santé des récifs coralliens et des écosystèmes associés.

L’initiative Française pour les Récifs Coralliens (IFRECOR) a publié en août 2021, le bilan 2020 de l’état de santé de ces récifs coralliens, des herbiers marins et des mangroves des outre-mer français.

Ces écosystèmes sont aujourd’hui exposés à de nombreuses pressions d’origines climatiques (hausse des températures, cyclones, …), anthropiques (pollution, pêche, urbanisation, …) ou naturelles (la prolifération d’Acanthaster planci, les espèces exotiques envahissantes ou les maladies). Ces pressions se faisant de plus en plus fortes et récurrentes, fragilisent les écosystèmes et réduisent leur capacité de résilience. Leur état écologique se dégradent et diffèrent de leur état d’origine. En revanche, l’état de santé des récifs coralliens français est parfois contrasté autant à l’échelle mondiale qu’à l’échelle locale. La France s’est donc engagée à protéger 100% de ses récifs coralliens dans les outre-mer français d’ici à 2025.

Dans les territoires du Pacifique et les îles Éparses, 70% des récifs sont en bon état général, stables et résilients dans les zones de faible démographie et de faible pression. Les écosystèmes associés (mangroves, herbiers) sont en bon état et les communautés ichtyologiques se maintiennent. Toutefois, il existe des dégradations localisées suite à des événements climatiques extrêmes (cyclone) et où la pression de l’Homme se fait ressentir (zones urbanisées).

Le constat est plus amer dans les outre-mer des Antilles et de l’océan Indien. La majorité des récifs (62%) sont dégradés même si localement il existe des recouvrements coralliens importants. La diminution du recouvrement profite aux algues qui limitent la réinstallation des coraux. Les peuplements de poissons sont également faibles et le déclin des herbivores contribue à l’installation des algues. Il en est de même pour les herbiers, les données révélant un déclin alarmant.

L’IFRECOR reste cependant optimiste et pense qu’il est encore temps d’agir. Les aires marines protégées bien que bénéfiques pour ces écosystèmes, ne suffiront plus. L’IFRECOR met donc un point d’honneur à également réduire les pressions anthropiques locales afin de maintenir les services rendus par les écosystèmes, à pérenniser les suivis et l’acquisition de connaissances afin d’améliorer leur gestion et à poursuivre les efforts d’éducation et de sensibilisation du grand public.